Poésies Yiddish bilingues par Régine Bloch-Fiderer et Charles Yisroel Goldszlagier – Textes des podcasts

Ce qui est particulier à notre culture, c’est justement le fait que la langue yiddish elle-même devienne objet de création, d’interrogation, sujet d’amour , dans des poèmes, essais ou autres écrits.

On trouvera ici, pour accompagner l’écoute des podcasts, les textes originaux des poèmes en yiddish, en écriture hébraïque et en écriture phonétique en caractères latins.
Les podcasts peuvent être écoutés, sous l’intitulé général “Les podcasts de Radio Yiddish Pour Tous”, “Poésies yiddish en lecture bilingue”, sur les principales plateformes de diffusion: Youtube, Apple Podcasts, Amazon Music, Spotify, Deezer…

Histoire d’une langue particulière , longtemps langue essentiellement vernaculaire même si l’on trouve divers écrits de littérature allant de la chanson épique (comme le bovo-bukh) , à des contes ou ouvrages didactiques , souvent réservés aux femmes.

Les érudits, journalistes, penseurs, écrivaient publièrent longtemps en loshn koydesh, la langue ” sainte” , l’hébreu et il fallut bien du courage aux penseurs issus de la haskala ( mouvement des Lumières qui gagna l’Europe orientale avec près d’un siècle de retard, via l’Allemagne ) pour réussir à crèer ce qu’on appelle une réelle littérature. Au début, certains prirent même des pseudos lorsqu’ils publiaient des articles en yiddish , de peur d’être décriés par les autres intellectuels qui ne voyaient de salut que dans l’hébreu ( il ne s’agit bien sûr pas de l’Ivrit ; hébreu moderne parlé et écrit aujourd’hui en Israël). Le yiddish ne fut longtemps considéré que comme un Jargon ( c’est même ainsi que le désignaient les premiers journalistes qui choisirent de s’exprimer en ” jargon” ).

Ajoutons-y les choix premiers des survivants de la Shoah qui choisirent en Israël l’hébreu comme langue nationale, reléguant le yiddish au rang de ” langue de l’exil, du passé et l’on comprend qu’au fil des décennies, cette langue en danger grandissant, menacée aussi par ce qu’on appelle l’assimilation, fut l’objet des pensées, des soucis , de défense aussi des écrivains et créateurs.