VINKL LITÈ et les résistants de la FTP-MOI dont la plupart étaient des Juifs de Bessarabie, syndicalistes et communistes. Peut-être avez-vous déjà partagé des informations à l’occasion du 72e anniversaire de l’éxécution des 22 de l’Affiche Rouge. Je voulais particulièrement rappeler la mémoire d’Olga Bancic, la seule femme du groupe, dont le sort a été, s’il est possible, pire. Puisque femme.
Je partage ici l’album de Yveline Stephan que je remercie. (1)
La photo d’Olga Bancic – l’unique femme du groupe – se trouve en 15e position lorsque vous ouvrez chaque photographie. Chacune d’entre elle est accompagnée d’un historique assez documentée. Olga (ou Golda) est née à Bucarest,en Hongrie,le 10 Mai 1912. Elle est juive et déjà une militante syndicale à l’âge de 14 ans. C’est seulement le 4 juillet 2013 qu’une plaque à sa mémoire est enfin apposée, sur la maison qu’elle occupait à Paris pendant la guerre : 69 ans après sa mort, on peut y lire : « Résistante FTP MOI de l’Ile de France ». Ni juive, ni communiste, donc …
Dans son pays, elle était ouvrière et militante syndicale depuis sa prime jeunesse. En 1938,à l’âge de 26 ans, Olga arrive en Fance. Elle entreprend des études et rencontre Alexandre Jar qu’elle épouse et avec qui elle aura une petite fille, Dolorès.
Je reprend ici la notice qui accompagne sa photographie en la corrigeant, car elle est fautive sur la nature de l’exécution d’Olga. Mon ami Alain Leroy qui a travaillé sur un projet d’exposition sur les juifs communistes de la FTP-MOI me signale qu’il il y a toujours la même erreur : elle a été guillotinée et non pas décapitée à la hache :
Dès 1941, elle participe aux groupes de l’OS. En 1942, elle rejoint les services qui assurent la logistique des FTP-MOI où elle transporte armes et explosifs pour les combattants.
Elle est arétée en novembre 1943 et condamnée à mort avec les 22 camarades du “procès”.
Transférée en Allemagne (car en France sous l’Occupation, on n’exécute pas de femmes !), elle est guillotiné {et non décapitée à la hache} à la prison de Stutgartt, le 10 mai 1944. Elle avait 32 ans.
Avant de mourir, elle adresse à sa petite fille, Dolorès, alors âgé de trois ans, ces derniers mots :
(…) “Mon amour ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus . Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta mère. Tu n’auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J’ai toujours ton image devant moi”
(1) https://www.facebook.com/Y.P.Stephan/media_set?set=a.1090999837569.2015181.1303703836&type=3