Histoires de pontshkes
Les pontshkes sont l’autre mets traditionnel yiddish pour Khaneke, à côté des latkes.
A l’origine, il s’agit d’une pâtisserie polonaise, un beignet de pâte fourré de confiture de prunes ou de marmelade de roses, appelé “paczki”, que les Polonais dégustent en abondance le Jeudi Gras.
Les Juifs polonais adoptèrent la recette en l’adaptant aux préceptes de la kashres. Pas question évidemment de frire les beignets dans du saindoux qui fut remplacé par du shmaltz ou de l’huile. Et l’occasion d’en déguster fut déplacé à Khaneke, la période de choix pour les fritures.
Les immigrants venus de Pologne emportèrent cette tradition en Eretz Israël où elle connu un large succès mais sous le nom de sufganiyot par référence à un terme du Talmud désignant une pâte spongieuse.
A la fin des années 20, la Histadrout, le syndicat des travailleurs du Yichouv, fit campagne pour imposer les sufganiyot comme mêts emblématique pour les fêtes de Hanukka à la place des latkes. En effet les latkes peuvent se préparer facilement à la maison tandis qu’il est plus commode d’acheter les sufganiyot toutes préparées en donnant ainsi du travail aux boulangers, transporteurs et commerçants. De nos jours, on estime qu’il se consomme environ 20 millions de sufganiyot en Israël, au moment de la fête.