Le 17 septembre 1944, Rita Rosani, une enseignante de 24 ans dans une école juive de Trieste en Italie, fut blessée et capturée en combattant des soldats allemands à la tête de son unité de partisans. Un lieutenant fasciste, qui fut plus tard condamné à 25 ans de prison, l’acheva.
Originaire de Tchécoslovaquie (elle s’appelait en réalité Rosental), elle avait auparavant survécu à plusieurs actions militaires dans la région de Vérone.
D’abord constituée de 4 personnes, son équipe était montée jusqu’à 15 partisans après une série d’engagements.
Elle fut la seule femme de la résistance italienne tombée au combat durant toute la guerre.
Son nom a été donné a des rues de Vérone et Trieste, et une plaque commémorative a été posée à l’endroit où elle a été tuée. Il y a aussi une plaque commémorative dans la synagogue de Trieste, gravée en hébreu avec le passage biblique: «Beaucoup de femmes se sont comportées avec vaillance, mais vous les dépassez toutes».
Les Juifs italiens se sont battus aux côtés de leurs compatriotes dans des groupes totalement intégrés, la plupart citant leur patriotisme au même titre que la légitime défense en tant que Juifs, comme motivation pour l’action. Alors que dans de nombreux pays, les Juifs formaient des groupes juifs pour se prémunir de l’antisémitisme, l’Italie connaissait relativement peu d’antisémitisme, ce qui permettait aux Juifs italiens de se joindre aux groupes partisans de leur choix. Comme dans de nombreux autres pays, certains juifs appartenant à des groupes partisans italiens étaient de nouveaux arrivants en Italie, ayant fui des pays occupés par les nazis.